Au début des années 90, l’agence d’urbanisme et d’architecture JDL commence son activité par une collaboration étroite avec le laboratoire de sociologie générative du CSTB auprès de Michel Bonetti, Barbara Allen et Patrice Séchet. Cette équipe de chercheurs en sciences sociales a exercé une forte influence sur la compréhension des modes d’habiter et plus particulièrement les dynamiques à l’œuvre dans les quartiers de logements sociaux. Leurs apports conceptuels et méthodologiques ont largement contribué à l’évolution de modes d’interventions dans ces contextes avec notamment la prise en compte de la gestion, des trajectoires résidentielles et par le développement d’une programmation urbaine dite « générative ». Les modes de conception du projet urbain ont été profondément influencés par leur démarche et c’est à l’intérieur de cet environnement que l’agence JDL Urbanisme Architecture a développé une approche du projet spécifique, où le formalisme autocentré de la profession laisse place à une démarche nourrie par une prise en compte des enjeux sociaux, l’attention portée aux usages et le souci de repositionner la maîtrise d’ouvrage au centre du processus de projet. Durant cette période, l’agence a déployé des démarches dans le cadre de projets expérimentaux aux Hauts de Belleville à Paris avec une « première résidentialisation », à la Coudray à Poissy auprès d’un collectif d’habitants, dans le quartier Victorine Autier à Amiens en mobilisant le potentiel paysager, ou encore à Marseille dans des approches centrées sur les nécessités de gestion.


Sur la base de ces expérimentations, l’agence JDL Urbanisme Architecture a renforcé son activité dans les contextes QPV au sein des grandes métropoles françaises comme auprès de territoires aux dynamiques récessives à partir des années 2000 avec le développement des politiques de renouvellement urbain. Elle y développe de nouveaux principes d’intervention fondés sur la définition de la vocation du quartier dans son territoire, le préalable de la co-élaboration d’une stratégie commune contribuant à structurer une maîtrise d’ouvrage complexe, les conditions opérationnelles de mise en œuvre d’une diversification, la dimension urbanisante de l’architecture dans le projet urbain ou encore l’activation des potentiels socio-spatiaux dans une visée régénératrice… Ces axes de travail se développent en fonction des questions qui émergent dans un domaine riche en débats auxquels l’agence JDL Urbanisme Architecture participe activement dans le cadre de colloques, formations ou de publications. Ces éléments de méthode sont intégrés dans une démarche de projet ouverte et problématisée et s’y déploient en fonction des nombreux contextes d’intervention, territoires, QPV, centres anciens, friches…



Aujourd’hui, ces différentes notions se sont insérées dans une démarche globale composant une conception inclusive et collaborative du projet urbain dans laquelle l’agence JDL Urbanisme Architecture associe différents domaines d’expertises, à partir d’un écosystème de compétences qu’elle a constitué dans le temps et qu’elle mobilise aux différentes échelles et aux diverses phases du projet et de son aménagement. C’est cette histoire qui explique aujourd’hui le positionnement original de l’agence : en appui aux maîtrises d’ouvrage elle propose une démarche soucieuse de donner sens à leur projet en les élaborant à partir de méthodes nourries de multiples approches, et les accompagnant par son expérience et ses références nombreuses et reconnues. L’agence JDL Urbanisme Architecture est d’ailleurs mandataire d’un groupement mobilisé dans le cadre du pôle d’appui opérationnel de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU). L’agence fait enfin partie de groupes de recherche et partage son expérience depuis plus de 20 ans en tant qu’enseignant-formateur (Jean-Didier Laforgue est aujourd’hui professeur associé à l’Université Panthéon-Sorbonne) et sa conception du projet urbain dirigée vers la définition du sens de l’action et ses conditions de mise en œuvre.